L’importance de boire de l’eau

Cet article se veut un certain résumé d’un livre extrêmement intéressant qui a révolutionné ma conception sur la déshydratation et m’a ouvert les yeux sur l’importance de boire de l’eau. Nous y avons également intégré des notions de physiologie de base sur l’hydratation corporelle afin de comprendre davantage la situation de l’eau dans le corps humain.

Et… vous comprendrez aussi la thématique de la clinique ! L’eau c’est la vie, la vie c’est le mouvement !

Situation corporelle

1. Poids hydrique

À l’âge adulte, l’eau constitue environ la moitié de notre masse corporelle. La quantité d’eau est fonction de l’âge, du sexe et également de la quantité de tissu adipeux. En effet, le poids hydrique diminue au cours de la vie ; la quantité d’eau chez un nourrisson est beaucoup plus grande que chez une personne âgée – dû en partie au fait que ses os ne sont pas encore ossifiés.

Le tissu adipeux renferme peu d’eau (seulement à 20% pour la graisse alors que le pourcentage du muscle peut s’élever jusqu’à 65% d’eau) ; ainsi, une femme possède en moyenne plus de tissus adipeux qu’un homme, elle possède donc moins d’eau mais, l’émission d’œstrogène dans son sang régule son hydratation.

2. Localisation de l’eau dans le corps

Nous regardons davantage notre corps comme étant une masse solide. Il est difficile de concevoir que nous sommes constitués à au moins 50% d’eau. Pourtant, il en est ainsi.

L’eau se répartie principalement en deux compartiments hydriques :

a) L’eau intracellulaire représente à elle seule 40% de la masse totale, c’est notre eau de réserve

b) L’eau extracellulaire se divise en deux sous-catégories :

  • Le plasma : liquide du sang dans lequel baignent les éléments figurés
    – représente 55% de la composition du sang
    – composé à 90% d’eau
  • Le liquide interstitiel : liquide en dehors du sang, dans lequel baignent les cellules du corps                                             – ressemble au plasma, moins de protéines, pas d’hématies ni de plaquettes, parfois des leucocytes                                                                                                                                                                                                   – comprend: les liquides des sécrétions reliées à la digestion (sécrétions gastro-intestinales, salive) les lubrifiants         (mucus, sérosité, liquide synovial, liquide pleural), les liquides qui transportent toutes les substances du corps comme le sang, la lymphe, l’urine et le liquide céphalo-rachidien ainsi que le liquide interstitiel qui est de loin, la plus abondante source de liquide.

Pour nous ostéopathe, ce liquide interstitiel est important car il est la substance fondamentale de base dans la matrice extracellulaire. Il est particulièrement abondant dans le tissu conjonctif, tissu sur lequel l’ostéopathe a un impact direct dans son intervention thérapeutique. Selon la structure à former, ce tissu conjonctif peut être mou (sang), rigide et fibreuse (tendon, ligament) ou bien extrêmement dense et rigide (os).

La plupart des cellules de l’organisme sont en contact avec une substance gélatineuse composée de protéines d’adhérence (fibronectine et laminine) et de protéoglycanes, un genre de « colle » qui unit les cellules ensemble. C’est la densité de cette colle qui rendra le tissu plus souple ou rigide. C’est le lien entre les cellules où se transmet l’information. La chaleur de la main de l’ostéopathe influence directement sa constitution.

3. Caractéristiques intéressantes  de l’eau (voir autre article à venir)

4. Équilibre hydrique

Notre apport en eau doit être adaptée à l’activité physique, au climat et aux pertes. (Tableau – p.54, fig 2.9)

Pour conserver l’hydratation de l’organisme, l’apport d’eau doit être égal à sa déperdition.

L’apport hydrique varie considérablement d’un individu à l’autre mais il se chiffre à environ 2500 ml / jour. La majeure partie de l’eau corporelle vient des liquides ingérés (60%) et des aliments solides (30%). Le reste, soit environ 10%, est produit par le métabolisme cellulaire ; c’est l’eau métabolique, ou eau d’oxydation.

La déperdition hydrique s’effectue en partie par la perspiration des poumons (28%), par la transpiration (8%), par les matières fécales (4%) mais la voie la plus importante réside dans la miction (60%).

5. Absorption de l’eau

L’intestin grêle est le lieu principal d’absorption des nutriments et de l’eau. L’intestin grêle reçoit environ 9 litres d’eau par jour, provenant principalement des sécrétions du tube digestif. Entre 200 et 400 ml d’eau sont absorbés chaque heure.

L’eau non filtrée est absorbée par l’intestin grêle (80% à 90%) et le côlon. Mais sa filtration s’effectue au niveau des reins et sa réabsorption finale se fait à ce niveau par l’intermédiaire de plusieurs autres organes, principalement le gros intestin.

L’eau traverse librement la muqueuse intestinale dans les deux sens, par osmose. Toutefois, l’absorption de l’eau est étroitement couplée à celle des solutés et l’absorption de l’eau influe elle-même sur le taux d’absorption des substances qui suivent leur gradient de concentration.

La quantité d’eau qui reste dans les selles dépend du temps de séjour des résidus alimentaires dans le côlon. Plus les aliments demeurent dans le côlon, plus l’eau sera absorbée mais, aussi avec les toxines en suspens.

6. Déséquilibres hydriques

Lorsque l’eau vient à manquer dans le corps humain, le corps priorise ses fonctions et va tout faire pour équilibrer son apport d’eau; il va redistribuer différemment ses priorités et mettre sur pied certains métabolismes de secours.

Une déshydratation chronique et persistante est la racine de la plupart des problèmes majeurs du corps humain. Les principaux problèmes sont la déshydratation, l’œdème et l’hydratation hypotonique, que nous n’aborderons pas ici.

Peu de gens apprécient à sa juste valeur le rôle primordial de l’eau dans le fonctionnement optimal de l’organisme humain.

6.1 Déshydratation 

Il existe une déshydratation clinique et il existe une déshydratation insidieuse avec des symptômes moins apparents. Pour le premier type, la déshydratation survient principalement après une hémorragie, des brûlures graves, des vomissements ou de la diarrhée prolongée. Il est à noter que le diabète, sucrée ou insipide peut causer la déshydratation…

Les premiers symptômes de déshydratation sont l’aspect cotonneux de la muqueuse orale, la soif, la sécheresse et la rougeur de la peau ainsi qu’une diminution de la quantité d’urine. Une perte d’eau prolongée peut provoquer une perte pondérale, de la fièvre et de la confusion mentale. Une conséquence encore plus grave survient lorsque nous sommes en présence d’un choc hypovolémique, c’est-à-dire que le volume sanguin ne suffit pas à maintenir une circulation normale, suite à une hémorragie.

Dans tous les cas, la déshydratation se fait au dépend du liquide extracellulaire. À un stade plus avancé de déshydratation, l’eau traverse du milieu intracellulaire au milieu extracellulaire afin de garder la même osmolalité, même si le volume hydrique total est diminué et aussi pour garder une pression sanguine égale. Beaucoup d’électrolytes se perdent également lors d’une consommation insuffisante d’eau.

En état de déshydratation, les fonctions vitales sont priorisées : le cerveau, les poumons, le foie, les reins et les glandes ont priorités sur les muscles, la peau et les os….jusqu’à une demande prioritaire ailleurs, comme lors d’exercices cardiovasculaires.

Une autre façon de préserver l’eau à l’intérieur de nous, est de faire en sorte que le corps garde le sodium à l’intérieur. C’est seulement lorsque le sel est retenu que l’eau va demeurer dans le milieu extracellulaire. C’est vraiment le dernier recourt.

Donc, la prise de diuritique que les médecins suggèrent pour aider l’hypertension est un non-sens. Elle ne fait qu’empirer le problème et créer un plus important déficit en eau (et force les personnes à consommer plus de sel)…

6.2 Œdème

L’œdème est une accumulation atypique de liquide dans l’espace interstitiel, et il entraîne le gonflement des tissus. Il peut gêner le fonctionnement des tissus, car l’excès de liquide dans l’espace interstitiel accroît la distance que les nutriments et l’oxygène doivent parcourir pendant leur diffusion du sang aux cellules. Toutefois, les répercussions les plus inquiétantes touchent le système cardiovasculaire. L’accumulation de liquide dans l’espace interstitiel abaisse le volume sanguin et la pression artérielle, et elle entrave considérablement l’irrigation des tissus.

L’œdème de façon généralisée est souvent du à des désordres rénaux, à une faible concentration plasmatique de protéine (principalement l’albumine) ou consécutive à une réaction inflammatoire.

                 Allons voir maintenant de façon plus concrète,                                 les conséquences d’un corps en état de déshydratation.

Problèmes de santé dus à la déshydratation

1. Problème de digestion

1.1 Brûlement d’estomac ( voir aussi autre article – similaire)

De tout le tube digestif, la muqueuse de l’estomac est exposée à des conditions très critiques car la sécrétion de suc gastrique, un acide très corrosif, la rend en contact à une concentration en ions hydrogène qui peut être 100 000 fois supérieure à ce qu’elle est dans le sang – donc, hyper acide. D’où l’importance d’avoir une barrière et un système de défense très efficace afin de contrer cette situation.

Il est prouvé que, parmi les facteurs courants pouvant amener une prédisposition aux ulcères, on trouve l’hypersécrétion d’acide chlorhydrique et l’hyposécrétion de mucus.

Le mucus forme une barrière épaisse qui recouvre la partie superficielle des glandes gastriques. Il est composé à 98% d’eau et seulement 2% d’éléments chimiques, principalement du bicarbonate. Comme l’acide de l’estomac pourrait traverser sa couche protectrice, le bicarbonate neutralise l’acide. Le mucus constitue donc une réserve d’eau qui protège l’estomac – donc, si l’eau vient à manquer, cette protection est réduite.

L’eau – qui forme le mucus – renferme la seule protection naturel contre l’acidité dans l’estomac. Les antiacides n’offre pas cette protection.

De plus, le revêtement épithélial de l’estomac est imperméable au passage de la majorité des substances dans le sang. Cependant, une certaine quantité de substances, comme l’eau, les électrolytes, certains médicaments hydrosolubles (comme l’aspirine) et l’alcool peuvent être immédiatement absorbés. Donc, lorsque nous buvons un verre d’eau, elle passe immédiatement dans l’intestin pour y être absorbé, surtout si nous avons l’estomac vide.

Donc, en moins d’une demi-heure, la presque même quantité d’eau sera utilisée là où c’est nécessaire. Dans le cas de brûlement d’estomac, l’eau se transformera en mucus pour aller protéger les parois de l’estomac.

Si nous sommes déshydratés, les anti-douleurs ne seront plus efficaces après un certain temps. Les « antiacide » et les « bloqueurs d’histamine » (a pour fonction d’accélérer la sécrétion d’acide chlorhydrique dans l’estomac), régulièrement prescrits par les médecins, ne produisent pas l’effet escompté en terme de soulagement de la douleur. Pourquoi ? Il n’y a que l’eau qui est nécessaire au corps. Elle est facilement utilisable et le cerveau va s’organiser pour distribuer cette eau et la transformer pour s’ajuster aux besoins criant de l’organisme. L’homéostasie du corps s’occupe de cela.

À un certain niveau de déshydratation, lorsque le corps réclame de l’eau, rien d’autre ne peut la remplacer. L’eau est probablement la seule chose que le corps requiert en état de douleur. Aucune autre médication que de l’eau n’est demandé ou nécessaire.

La bouche sèche est vraiment le dernier signal à nous indiquer une certaine forme de déshydratation. Le corps peut souffrir de déshydratation même si la bouche est moite et humide.

1.2. Problème au petit intestin

Dans le début du processus de digestion, l’estomac sécrète de l’acide chlorhydrique (HCl) pour activer les enzymes et aider à réduire la nourriture solide en bouillie. Normalement, ce bol alimentaire liquide mais très acide passe de l’estomac au petit intestin par un espace fermé par une valve, le pylore. L’ouverture et la fermeture de cette valve est régie des deux côté; il est une chose que l’estomac veuille déverser son contenu dans le petit intestin et il est une autre chose au petit intestin d’être prêt à recevoir cette bouillie hyper corrosive.

Le pancréas est un organe digestif annexe qui joue un rôle important dans le deuxième processus de digestion parce qu’il sécrète et déverse dans le duodénum du suc pancréatique. Quotidiennement, il se produit de 1200 à 1500 ml de suc pancréatique constitué d’eau, d’enzymes et d’électrolytes, surtout des ions bicarbonate. Ces ions bicarbonates sont d’une importance capitale car ils rendent la bouillie acide en provenance de l’estomac, alcaline. Le pancréas a, en plus de ses autres fonctions que nous n’élaborerons pas ici, a la responsabilité physiologique de transformer la première partie du petit intestin en milieu plus alcalin afin de recevoir le bol alimentaire et de neutraliser ce dernier. Pour cela un apport d’eau se doit d’être suffisant.

Lorsque nous buvons de l’eau (ou tout autre substance solide ou liquide qui entre dans l’estomac), une hormone appelée gastrine est sécrétée. Cette hormone, en plus d’être responsable de la sécrétion de HCl dans l’estomac, va aussi avoir un effet sur la motilité gastrique, notamment au moment du déversement du bol alimentaire dans le duodénum. Elle va favoriser les contractions rythmiques de l’intestin, le péristaltisme. Plus nous buvons d’eau, plus il y aura une production de gastrine dans les intestins et plus le pylore se préparera à s’ouvrir pour laisser passer le bol alimentaire – en fait, lorsque le corps atteint une certaine quantité de gastrine, les chimiorécepteurs envoient un message au cerveau d’ouvrir le pylore –. Cette action se « timera » avec l’ouverture et la fermeture des valves entourant le petit intestin (le pylore et la valve iléo-caecale).

Lorsque l’eau est présente dans les fonctions digestives, l’estomac va être protégée par une bonne couche de mucus contenant une bonne solution de bicarbonate qui va débuter le travail de neutralisation des aliments; pendant ce temps, le pancréas va préparer le terrain du petit intestin en sécrétant une solution plus alcaline et la régulation du pylore va se faire adéquatement, cad, le bol alimentaire traversera lorsque les conditions seront adéquates. La gastrine a un rôle majeur dans la coordination de toutes ces fonctions; elle est sécrétée lorsque l’estomac se distend à la réception du bol alimentaire ( liquide ou solide).

Si l’apport d’eau est insuffisant dans cette région, plusieurs dysfonctions vont survenir. Tout d’abord, le message d’ouverture et de fermeture du pylore sera confus et le bol alimentaire acide traversera dans l’intestin créant ainsi des brûlements; les glandes pancréatiques ne sécrèteront pas suffisamment de mucus pour accomplir son rôle de protection du petit intestin; le pylore pourrait aussi avoir tendance à se contracter davantage, augmentant ainsi la pression intra-stomacale – cela pourrait conduire la personne à avoir des reflux gastriques par l’œsophage ou par une autre valve et créer une hernie hiatale (l’estomac traverse les parois de l’abdomen).

Donc, ce genre de douleurs devrait être traité par une augmentation de notre consommation d’eau. Aucun médicament ne peut réellement aider car le corps a besoin d’eau pour effectuer son propre rôle de défense.

2. Problèmes articulaire

Le cartilage osseux contient une bonne quantité d’eau, le liquide synovial. Il est en effet utilisé pour permettre aux deux surfaces osseuses, dans une articulation synoviale, de glisser l’une sur l’autre. Alors que les cellules osseuses (ostéocytes) sont immergées dans un dépôt de calcium, les cellules cartilagineuses (chondrocytes) sont elles, immergées dans une matrice contenant beaucoup d’eau.

Lorsque les surfaces cartilagineuses glissent l’une sur l’autre, les cellules les plus superficielles meurent et sont éliminées. De nouvelles cellules prennent leur place en provenance de la profondeur de l’os (remaniement osseux) et sont sans cesse renouvelées. Dans une articulation bien hydratée, la friction constante cause peu de dommage. Toutefois, en présence d’une articulation déshydratée, la surface de contact entre les deux surfaces cartilagineuses devient moins bien lubrifiée, ce qui rend le contact plus abrasif. Le ratio entre les cellules détruites et les cellules renouvelées devient plus grand, ce qui affecte grandement le mouvement articulaire et crée de la douleur constante.

Dans une articulation problématique, la structure de l’os va prioriser le renouvellement des cellules sanguines dans le centre osseux au détriment du cartilage qui, lui, est faiblement vascularisé et donc peu nourri, ce qui rend donc le processus de réparation est plus long.

De plus, il est possible que l’artère qui entre dans le centre du vaisseau sanguin et qui va nourrir le cartilage de l’intérieur soit obstruée par l’os lui-même et qu’il n’accomplisse pas son travail correctement, de lubrifier, de nourrir et de régénérer le cartilage. Le seul moyen de réparer le cartilage s’effectue alors grâce aux vaisseaux sanguins de part et d’autre de la capsule, ce qui est un procédé plus indirect et donc, plus long. N’oublions pas le nerf, qui est probablement comprimé et qui lance continuellement des influx nerveux de douleur…

La déshydratation des capsules articulaires vont éventuellement causer de grands dommages, au point que les surfaces articulaires exposées et abrasives vont créer des ostéophytes. Le cartilage endommagé sera remplacé par des cellules osseuses.

Pour éviter la détérioration des problèmes articulaires, il faut prendre au sérieux ce signal d’alarme et y répondre par une prise d’eau accrue. Initialement, la douleur devrait être perçue comme une déshydratation locale. Si la douleur ne disparaît pas après quelques jours de prise d’eau et une certaine immobilisation de l’articulation afin de ne pas trop solliciter les structures et favoriser le processus de réparation, il faudrait consulter un spécialiste car le problème est peut-être rendu plus avancé.

3. Douleur lombaire

Les articulations intervertébrales, avec le disque notamment, sont régies par la pression hydraulique, à cause de l’eau comprise dans le nucléus pulposus. Dans ces articulations, l’eau n’est pas uniquement un lubrifiant mais elle aide à supporter le poids du corps. Environ 75 % du poids du corps est supporté par le nucléus pulposus, alors que 25 % est supporté par l’anneau fibreux. Lorsque nous faisons des mouvements, le disque intervertébral est propulsé à l’autre extrémité, ce qui créée un mouvement d’eau à l’intérieur de l’articulation.

Pour prévenir des douleurs lombaires, une prise d’eau suffisante ainsi que des exercices spéciaux (ELDOA) vont aider à pomper l’eau de cette région. Ces exercices vont également réduire les spasmes dans les muscles environnants qui sont souvent responsables des douleurs lombaires.

Une meilleure posture va également favoriser à ne pas user une des parties du disque plus qu’ailleurs.

4. Haute pression

Lorsque nous ne buvons pas suffisamment d’eau pour répondre aux besoins du corps, certaines cellules vont se déshydrater et perdre leur eau au profit de la circulation. Autrement dit, l’eau intracellulaire va se déverser dans le liquide extracellulaire pour garder le même volume d’eau partout. Le cœur, étant une pompe, requiert un volume d’eau suffisant pour pomper le sang et le propulser avec une certaine force dans tout le corps.

Par ailleurs, lorsque notre consommation d’eau diminue, la fermeture de certains lits capillaires est la seule façon naturelle de garder les autres vaisseaux sanguins avec un volume sanguin normal. En effet, par manque d’eau, 66% de l’eau est prise à l’intérieure même des cellules, 26 % est pris dans le liquide extracellulaires, le liquide interstitiel et 8% est pris du volume sanguin. Il n’y a donc pas d’alternatives aux vaisseaux sanguins que de couper leur approvisionnement sanguin en fermant leurs valvules. Le processus débute en fermant des capillaires dans des régions qui nécessitent une moins grande consommation de sang. – comme la surface de la peau…. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui justifie que les gens ont constamment froid, car la surface de leur peau n’est pas réchauffée par un apport sanguin suffisant… Un manque d’exercices cardiovasculaires produit également le même effet !

Les vaisseaux du corps ont été conçus de façon à « dealer » avec les fluctuations du volume sanguin. Ils comportent des valvules qui s’ouvrent et se ferment pour diriger le sang vers les bons endroits aux bons moments. Quand le volume total de sang dans le corps est réduit, la diamètre interne des vaisseaux diminue. Autrement, il n’y aurait pas suffisamment de sang pour garder la même pression sanguine partout dans le corps.

Le sang va normalement retenir la consistance de sa composition, puisqu’il a le rôle important de nourrir les organes vitaux. Donc, lors d’une prise de sang, ce dernier peut sembler normal mais, malheureusement, il n’indique pas s’il y a déshydratation ou pas. Les cellules du cerveau ou du cœur peuvent avoir de petits capillaires de fermés, sans qu’on le sache et causer des tords à plus ou moins long terme…. Pensez-y…

Lorsque le sang devient trop concentré, il suce l’eau des cellules environnantes afin de garder un volume constant d’eau.

La déficience en eau doit être comblé par l’extérieur ou, à défaut, doit être prise à d’autres parties du corps humain. Plus les muscles sont développés, plus leurs capillaires vont ouvrir et une plus grande quantité de sang va affluer dans cette direction.

C’est l’une des raisons pourquoi l’exercice est si bénéfique pour les gens qui ont des problèmes de haute pression. La circulation sanguine doit demeurer ouverte et pleine et offrir aucune résistance à la circulation sanguine. Lorsque les capillaires sont fermés et qu’ils offrent une résistance, seul une force opposée plus grande va ouvrir les valves; soit par l’exercice de ces muscles ou soit par une quantité accrue d’eau.

Recommandations

Comment boire de l’eau

Ne pas oublier que nous éliminons au moins 2 litres d’eau quotidiennement, il devient alors impératif de la remplacer afin d’éviter une relative déshydratation.

  • Boire de 6 à 8 verres d’eau par jour, toujours à la température de la pièce.
  • La meilleure façon de la consommer est environ ½ heure avant les repas, prendre ½ verre d’eau et prendre la même quantité, environ 21/2 heures après le repas. Ceci est la quantité minimale à prendre. Ajouter deux autres verres d’eau est encore plus bénéfique.
  • Ne jamais consommer de l’eau durant le repas afin de ne pas perturber le processus digestif.
  • Éviter d’en prendre une trop grande quantité en soirée (maximum 19h30 pour moi) pour ne pas perturber le cycle du sommeil.
  • Et ma naturopathe, Isabelle Langlois, d’ajouter dernièrement… Il est préférable d’ajouter un peu de bon sel dans l’eau pour en favoriser l’absorption. Lorsque nous transpirons, la sueur est salée …alors, le sel favorise le milieu d’absorption.
  • Boire aussi lentement, en ingérant l’eau avec de la salive, ce qui va favoriser son ingestion et aussi toutes les transformations moléculaires plus rapidement.
  • Si vous n’êtes pas habitué de boire de l’eau et que vous craignez d’être rendus aux toilettes à toutes les 10 minutes, il est recommandé de retenir le plus longtemps (dans des limites supportables, bien entendu) votre urine. La vessie étant un muscle, il faut l’éduquer. Les mécanorécepteurs de ses parois musculaires avisent le cerveau de sa pleine capacité par leur distension. Le cerveau à son tour nous envoie alors un signal d’alarme pour soulager notre vessie. Il revient donc à nous de contrôler la vessie et non à elle de gérer notre vie! Faites-en l’essai durant un long congé et vous verrez que vous serez capable de retenir de beaucoup plus grandes quantités d’eau! C’est impressionnant !
  • Et, pourquoi pas vous acheter un beau verre d’eau et écrire de belles pensées dessus, du genre, amour, guérison, harmonie, joie… Alors, à chaque fois que vous prendrez une gorgée d’eau, vous ingèreriez une parcelle de bonheur et de santé !

Tant qu’à boire de l’eau…

Idéalement, l’eau doit être exempte de polluants et sa teneur en minéraux dissous (PPM) doit être minimale. Il est bon de savoir que les minéraux contenus dans l’eau sont inorganiques donc, très difficilement assimilable pour l’organisme. En principe, pour que l’assimilation soit optimale, il faudrait que ces métaux aient été préalablement digérés par un autre végétal ou un animal. On dit alors de ces sels qu’ils sont ionisés ou organiques. Si ces sels ne sont pas assimilés en raison de leur nature minérale, ils ne seront pas absorbés par le corps et s’accumuleront. L’accumulation de ces métaux aura tôt fait d’entraver le bon fonctionnement du corps, notamment du système circulatoire.

Nous retrouvons deux types d’eau : l’eau dure et l’eau douce.

Pour différencier ces deux types d’eau réside dans sa teneur en sels minéraux, que l’on détermine selon le nombre de P.P.M. – partie par million. Ainsi, une eau parfaitement douce contient moins de 17 PPM alors qu’une eau extrêmement dure peut en contenir jusqu’à 30 fois plus, comme certaines eaux européenne. Par exemple, l’eau Evian en contient 220 PPM, soit 13 fois plus dure qu’une eau considérée douce!

Par ailleurs, la nourriture n’a aucune utilité si elle ne devient pas liquide pour être assimilée. Il est maintenant reconnu que, plus l’eau est douce, plus elle facilite la décomposition des aliments solides en aliments liquides par l’action de ses ions hydroxyles OH-1. Il résulte alors de cette décomposition une plus grande assimilation de tous les nutriments. Inversement, plus l’eau est dure, plus elle entrave le bon fonctionnement des ions hydroxyles.

Il a été prouvé, grâce aux recherches du Docteur Edwin De Bar, docteur en médecine et en biochimie, que l’excès de minéraux inorganiques demeure dans le corps et peut se déposer sur la paroi des artères, causant ainsi l’athérosclérose. Elle peut s’accumuler à certains endroits et former des calculs biliaires ou rénaux, causer l’ostéoarthrite, la polyarthrite rhumatoïde, et bien d’autres. Il semblerait que les sels minéraux qui s’accumulent dans les tissus non osseux, viennent fréquemment se combiner au cholestérol pour se transformer en sels de calcium ressemblant à celui des os. Ces sels se déposent un peu partout et créée des ravages.

Une étude menée sur 510 sujets présentant des pierres aux reins, a ressorti le fait que 90% de ces pierres sont composées de carbonate, de phosphate ou d’oxalate de calcium; l’acide urique ne compte que pour environ 6 % dans le composé. Il est clair qu’une accumulation de ces minéraux inorganiques vont provoquer des réactions chimiques et se transformer en sels plus solides et s’incruster davantage dans les tissus, causant ainsi de grands dommages.

Toujours lire l’étiquette pour vous informer sur le contenu en minéraux dissous et de la provenance de l’eau. Selon les normes canadiennes, pour qu’une eau soit considérée douce, elle ne doit pas excéder 170 P.P.M. Aux États-Unis, cette norme baisse à 51 P.P.M.

Toutefois, même une eau de source peut être porteuse de traces de pollution. À cause de la pollution qui se ramasse dans la nappe souterraine, il n’est pas rare de trouver des dérivés chlorés, des traces de pesticides, d’herbicides ou autres produits toxiques. Donc, eau de source n’est pas nécessairement signe de bonne eau !

La filtration de l’eau est une solution. Il faut savoir que plus le diamètre des perforations de la membrane du filtre est petit, meilleure sera la filtration. Les filtres nous permettant de filtrer l’eau par osmose inversé est un excellent choix. C’est le procédé qu’utilise la NASA!

Alors, buvez de l’eau mes amis !   À votre santé !

Martine Lamoureux

Ostéopathe D.O. et massothérapeute

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Références :

BATMANGHELIDJ, F. M.D.,You body’s many cries for waterou Votre corps réclame de l’eau, Editions Jouvence, juin 2012, 160pages                                                                                            MARIEB, E.N. Anatomie et physiologie humaines, 2e édition, Québec, ERPI, 1999, p.1194                                                                                                                                                    Notes de cours en ostéopathie, Académie Sutherland d’Ostéopathie du Québec